Mon ami Mickaël Mangot, docteur en économie, spécialiste de l’économie comportementale, Directeur général de l’Institut de l’Economie du Bonheur, nous livre une analyse originale de notre rapport à la nature et de son bénéfice encore sous évalué par rapport au prix de l’immobilier et des investissements nécessaires pour les espaces verts publics.

L’analyse est fluide, pédagogique et documentée de nombreuses études scientifiques. Je vous livre ici quelques notions que Mickaël développe dans son dernier podcast Homo éconovirus que je vous invite fortement à écouter, vous passerez un bon moment et apprendrez des choses ! #Combien vous a coûté la fermeture des parcs

La nature joue un rôle important pour notre bien être physique, psychologique et cognitif.

 

De nombreuses études scientifiques l’ont prouvé ces dernières années. A titre d’exemple la simple vue de la nature (en vrai et même en image) diminue la fatigue cognitive et restaure l’attention -> Mettez une plante ou un poster de nature près de votre ordinateur pour vous aider à vous concentrer !

Mickaël Mangot nous parle ensuite de la Biophilie « amour de la Terre et des êtres vivants » un terme apparu dans les années 1960 grâce aux travaux du psychanalyste américain Erich Fromm puis ensuite largement développé par Edouard Wilson notamment dans son livre Biophilia. D’après leurs travaux notre attirance envers la nature serait une sélection naturelle pour l’évolution de notre espèce comme un trait psychologique favorable à la survie de l’Homme (la nature nous apporte l’eau, la nourriture, le bien-être). Ainsi, aujourd’hui encore l’Homme est sensible à la nature. L’Homme se sentirait bien dans la nature car il serait prédisposé à s’y sentir mieux.

 

 

Les espaces urbains sans verdure privent les humains d’un substrat nécessaire à leur bien être et à leur bon fonctionnement.

 

Des études montrent que les habitants des quartiers où il y a plus de verdure sont plus heureux que ceux qui habitent loin des espaces verts. Il existe une distance optimale (théorie de U inversée) et une couverture optimale des espaces verts qui serait de 11% selon des études allemandes (couverture de 5% à Paris).

L’ évaluation économique du bénéfice des infrastructures vertes publiques est un exercice difficile. Cependant depuis les années 2000 des évaluations liées à l’économie du bonheur ont permis de mesurer (avec des protocoles rigoureux et approuvés) la satisfaction de la vie en rapport avec la proximité du lieu de vie avec des espaces verts.

Ainsi, à la vue des études sur les personnes et le bonheur, une augmentation de 1% la surface végétale d’un quartier reviendrait à une augmentation de revenu annuel de 1000 à 1700 € *. Ainsi à Paris une augmentation de 5% à 11% de la couverture végétale publique reviendrait à augmenter la satisfaction comparable à une hausse de revenu annuel pour le parisien de 6000 € à 10 000 €.

Le podcast parle ensuite du prix de l’immobilier qui n’est pas assez valorisé par à ce qu’il devrait être en fonction de la proximité avec des espaces verts publics. Et du rapport non égal entre pays ayant un PIB élevé et bonheur.

Mickaël conclu sur le fait que les espaces verts publics contribuent au bien-être personnel et social. Une explication serait que le contact avec la nature nous ferait prendre conscience que nous appartenons à un Tout ! Et comme je le disais dans mon précédent article cette conscience d’appartenir à un Tout est essentielle pour répondre aux enjeux sociétaux auxquels nous devons faire face.

J’espère que cet article vous aura donner envie d’écouter ce podcast super enrichissant !

 Et pour ceux qui sont intéressés par une expérience de reconnexion à soi-même et à son environnement, pensez à me demander un devis pour mes sorties Inspiration(s) !

* Pour en savoir plus sur le lien entre bonheur et travail je vous recommande fortement le livre « Le boulot qui cache la forêt » de Mickaël Mangot.